Séquence complète en Histoire pour la 3ème : La Première Guerre mondiale
Thème I : l’Europe, un théâtre majeur des guerres totales (914-1945)
- Cours en Histoire pour la 3ème : La Première Guerre mondiale
Problématique : Comment la Première Guerre mondiale bouleverse-t-elle les sociétés européennes ?
Dates repères :
En août 1914, les grandes puissances européennes entrent en guerre. Etats et populations sont entraînés dans une guerre mondiale d’un type nouveau. C’est une guerre totale car elle nécessite la mobilisation humaine, économique culturelle et morale de toute la société pour gagner la guerre.
Le système des alliances qui existe depuis le XIXème siècle entraine les pays européens dans la guerre. Ce système des alliances oppose deux camps : la Triple Entente et la Triple Alliance. La Triple Alliance compte l’Allemagne, l’Empire d’Autrice-Hongrie et l’Italie. La Triple Entente est composée de la France, du Royaume-Uni et de l’Empire russe.
Une violence de masse
Document : la Première Guerre mondiale (1914-1918)
Source : lelivrescolaire
Assassinat du Duc
- Les grandes phases de la guerre
- Guerre de mouvement, guerre de position et guerre de mouvement
Comme tous les conflits armés, nous avons durant la Première Guerre mondiale, des phases différentes. Le conflit débute par une guerre de mouvement. L’Etat major allemand a prévu d’encercler Paris (Plan Schlieffen) en passant par la Belgique. Mais l’armée allemande est stoppée après la bataille de la Marne. A partir du 6 septembre 1914, les troupes allemandes reculent. Les armées se font face et une ligne de front se met en place. C’est la guerre de position ou guerre de tranchées qui débute. La guerre de position dure jusqu’en 1918. Elle est marquée par des offensives violentes et meurtrière dans les tranchées.
Document : une tranchée
Les conditions de vie dans les tranchées sont très difficiles : manque d’hygiène, froid, faim et la peur de la mort. Et lorsqu’il pleut, les tranchées se remplissent de boue, rendant les déplacements difficiles. Elles sont séparées par le « no man’s land » où se déroulent les combats d’une grande violence. Source : histoire.org
La guerre de mouvement reprend en 1918. L’Allemagne lance une grande offensive sur le front ouest et reprend l’avantage au printemps 1918. Grâce à l’aide des Etats-Unis et à l’usage de nouvelles armes, les chars et les avions, l’Entente remporte la victoire au cours de l’été 1918.
L’armistice avec l’Allemagne est signé le 11 novembre 1918.
Guerre de tranchées : Stratégie militaire défensive visant à maintenir les positions, en s’installant dans les tranchées. Elle est aussi appelée la « guerre de position ». Les tranchées sont un ensemble de fossés creusés dans la terre, dans lesquels les soldats vivent et combattent.
Front : Zone dans laquelle les combats ont lieu
Arrière : Régions dans lesquelles on ne se bat pas (en arrière du front)
Guerre de mouvement : Stratégie militaire de déplacements rapides des armées (offensives).
- Exercices avec les corrigés en Histoire pour la 3ème : La Première Guerre mondiale
1. Une violence de masse
1- Les phases de la guerre
Complète la légende de cette carte et donne un titre
Nomme les trois phases de la guerre (pointillés en haut de la frise).
Date et place les évènements suivants sur la frise chronologique : Révolution russe / Traité de Versailles / Attentat de Sarajevo / Génocide des Arméniens / Entrée en guerre des Etats-Unis / Armistice / Bataille de Verdun.
A l’aide la frise ci-dessus, relève les dates de la guerre de tranchées :
Relevez une grande bataille de la Première Guerre mondiale :
À l’aide des documents, décris les tranchées.
Document : une tranchée
Source : histoire.org
2- L’horreur de la guerre : la vie au front avec l’exemple de Verdun
Document : la bataille de Verdun
Où se situe Verdun ? ……
A quel moment a lieu la bataille de Verdun ? …
Quelles sont les armées qui s’affrontent sur ce lieu ?
Pourquoi la Bataille de Verdun a-t-elle lieu ?
Document : l’enfer de la bataille de Verdun
« Mardi 29 février 1916. Le carnage est immense. La débauche de projectiles d’artillerie est incroyable : 80 000 obus en quelques heures sur un espace de 1000 m de long sur 300 à 400 mètres de profondeur. Trois millions d’obus en quelques jours. On se demande comment des êtres vivants arrivent à se maintenir et à combattre dans un pareil enfer, où il ne reste pas un seul pied carré qui ne soit labouré par les obus de gros calibre.
Mardi 29 mars. Les Allemands, avec une ténacité inouïe, avec une violence sans égale, attaquent nos lignes qu’ils martèlent et rongent. Nos poilus héroïques tiennent bon malgré les déluges d’acier, de liquides enflammés, de gaz asphyxiants.
Lundi 21 août. Près d’un million d’hommes (en fait il y en aura 306 000 morts) sont tombés là, sur ce front minime. Des centaines de milliers de tonnes d’acier et d’explosifs ont été déversées sur c sol. Le résultat est nul.
Dimanche 17 décembre 1916. Beau succès tactique de nos troupes en avant de Verdun qui nous tend presque intégralement les positions que nous occupions le 25 février ».
Extraits du Journal de guerre du docteur Marcel Poisot. (Le manuscrit a été retrouvé en 1986)
Comment nomme-t-on ce lieu dans le document ? …
Quel est le surnom donné à certains soldats ? …
Pourquoi peut-on qualifier cette bataille de violence de masse ? …
Où sont réellement les soldats lors des différentes attaques ? …
Document : lettre d’un poilu de Verdun
« Mes chers parents,
Je suis encore vivant et en bonne santé, pas même blessé, alors que tous mes camarades sont tombés morts ou blessés aux mains des « Boches », qui nous fait souffrir les mille horreurs, liquides enflammés, gaz asphyxiants, attaques (…). Ah ! Grand Dieu, ici seulement c’est la guerre. Je suis redescendu de première ligne (la ligne de tranchée la plus proche du front) ce matin. Je ne suis qu’un bloc de boue et j’ai dû faire racler mes vêtements avec un couteau car je ne pouvais plus me traîner, la boue collant à mes pans de capote après mes jambes (…). J’ai eu soif, j’ai connu l’horreur de l’attente de la mort sous un tir de barrage inouï.
Je tombe de fatigue, voilà dix nuits que je passe en première ligne. Je vais me coucher, au repos dans un village de l’arrière où cela cogne cependant. J’ai sommeil, je suis plein de poux, je pue la charogne des macchabées (les morts). Je vous écrirai dès que je vais pouvoir ».
Lettre de Georges Gallois, 221ème régime d’infanterie, Verdun 15 juillet 1916.
Où se trouve le poilu lorsqu’il écrit sa lettre à ses parents ?
Selon toi, qui sont les « Boches » et pourquoi sont-ils là ?
Dans quelles conditions vivent les soldats ? Donne des exemples.
Que retient-on de ce témoignage ?
D’après vous, les informations du document peuvent-elles se vérifier ? Comment ?
Paragraphe : raconter l’enfer de Verdun (minimum 15 lignes) :
3- Le génocide arménien (violence de masse qui touche des civils)
Attention pour l’exemple arménien, nous allons compléter un tableau et une carte mentale
Chronologie des événements
1908 : Le parti nationaliste des Jeunes Turcs parvient au pouvoir dans l’Empire ottoman
1913 : L’Empire ottoman perd les Balkans
Octobre 1914 : Entrée en guerre de l’Empire ottoman au côté de la Triple Alliance
1915 : Génocide du peuple arménien
24 mai 1915 : Déclaration des pays de l’Entente condamnant « un crime contre l’humanité »
29 janvier 2001 : La France reconnaît publiquement le génocide arménien de 1915
Document : l’ordre d’extermination des Arméniens
« Il a été précédemment communiqué que le gouvernement (…) a décidé d’exterminer entièrement tous les Arméniens habitant en Turquie. Ceux qui s’opposeraient à cet ordre et à cette décision ne pourraient faire partie de la forme gouvernementale. Sans égard pour les femmes, les enfants et les infirmes, quelques tragiques que puissent être les moyens de l’extermination, sans écouter les sentiments de la conscience, il faut mettre fin à leur existence ».
Source : Talaat Pacha, télégramme adressé à la préfecture d’Alep, 29 septembre 1915, cité dans Hamit Bozarslan, Vincent Duclert, Raymond H. Kévorkian, Comprendre le génocide des Arméniens, Paris, Tallandier, 2015.
Document : le témoignage d’une rescapée Nvart Mahokian, épouse d’un grand commerçant de Trébizonde
« Notre caravane comportait trois mille personnes. Après six jours de marches, elle arriva à Dalaban-Gumuchkaneh ; au cours de ce voyage, les Turcs nous avaient pillés ; arrivés à l’étape, les gendarmes et les policiers armés jusqu’aux dents nous attendaient. (…) Le lendemain, nous nous mîmes en route et chaque jour faisant une randonnée de plus de dix heures, affamés, en loques, nous arrivâmes à Erzindjian, où une scène horrible s’offrit à nos yeux : la terre était jonchée de têtes coupées, de membres humains, épars, de chevelure de femmes… et pour compléter notre horreur, les Turcs au soir vinrent choisir les plus belles d’entre nous… Pendant des journées, nous continuâmes notre marche, longeant l’Euphrate, dont les eaux lentement charriaient des cadavres humains. D’autres, en décomposition, offraient un spectacle horrible (…). Parfois ces cadavres avaient une telle expression de terreur que nous fermions les yeux ! Mais ce qui me semblait encore plus horrible c’était la rencontre de ces femmes errantes, pâles,
échevelées, les yeux hagards et tellement décharnées que l’on eut dit des revenants. Il nous était défendu de nous désaltérer. La rivière coulait tout près de nous, mais malheur à celle qui se penchait pour étancher sa soif ! La balle d’un gendarme la terrassait aussitôt. (…)
Nous n’étions guère nombreux lorsque nous arrivâmes à Alep. C’est par miracle que j’étais en vie ! Trois mois de marche a été ma dernière souffrance. (…) Malgré toutes les horreurs que je décris dans ce récit, la réalité serait impossible à rendre. Elle est au-dessus de toute imagination. »
Source : Témoignages inédits sur les atrocités turques recueillis par la Société des Dames arméniennes, Paris, 1920. [https://www.imprescriptible.fr/aram/atrocites-turques]
Document : carte du génocide Document : bilan du génocide
Source : L’Histoire, 1995.
Comment les Arméniens ont-ils été victimes d’un génocide pendant la « Grande guerre » ?
Complète le tableau suivant en t’aidant des documents
Doc Nature Auteur, Identité, fonction, nationalité Contexte/Dates Ce que l’on apprend
- Evaluation avec les corrections en Histoire pour la 3ème : La Première Guerre mondiale
Exercice 1 : Etude de document (5 points)
Document : Le témoignage d’un poilu
« Ce matin, 16 avril 1917, (…) après une nuit sans sommeil, (…) attaque à 5 heures (…). Déjà l’ennemi attend, il est prêt, il guette, il bombarde presque aussi fort que nous. (…) Je porte mes vivres, (…) quatre grenades (…) un couteau poignard (…) et, enfin, mon fusil Lebel et ses cartouches, les deux masques à gaz et sans oublier mon casque. Avant de partir, nous avons fait une petite bombe (1) ; comme nous ne savons pas si nous en reviendrons, il fallait en profiter ; une courte lettre à sa famille, presque un adieu, et en route ! (…) la première vague part, mais est aux deux tiers fauchés par les mitrailleuses ennemies qui sont dans des petits abris en ciment armé. (…) puis c’est à nous de partir, (…) nous sautons sur les parapets (2) (…) les mitrailleuses et les obus pleuvent autour de nous ; (…) après mille péripéties, nous arrivons à cette fameuse crête : nous avons laissé de nombreux morts et blessés en route. (…) Nous en sommes écœurés, nous avons les larmes aux yeux.
Quelques Sénégalais, morts eux aussi, plus à gauche. (…) nous sommes gelés et une eau glaciale a succédé à la neige. (…) C’est l’enfer ; le papier ne peut contenir et je ne puis exprimer les horreurs, les souffrances que nous avons endurées dans ce coin de terre de France ! Il faut y être passé pour comprendre. »
Témoignage de Paul Clerfeuille, cité par André Loez,
Dossier pour une visite du Chemin des Dames, © CRID 14-18, 2007.
(1). Une fête dans le langage des poilus. (2). Bord supérieur d’une tranchée
Quelle est la nature (auteur, date) du document ? Et identifie son contexte historique.
Quel type de scène est décrit dans ce document ?
Quelles armes montrent la dimension industrielle de la guerre ?
Qu’est ce qui montre la violence des combats ?
Dresse un rapide bilan humain de cette guerre.
Exercice 2 : Repères temporels (5 points)
Date et place les évènements suivants sur la frise chronologique : Révolution russe / Traité de Versailles / Attentat de Sarajevo / Génocide des Arméniens / Entrée en guerre des Etats-Unis / Armistice / Bataille de Verdun.
Exercice 3 : Paragraphe argumenté (10 points)
Sous la forme d’un développement construit d’une vingtaine de lignes et en t’appuyant sur tes connaissances étudiées en classe, montre que la Première Guerre mondiale est une guerre totale.
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Retenir autrement 3ème La Première Guerre mondiale pdf
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